Mai 2024 avec Ludovic Flamant

Chaque mois, nous vous offrons une nouvelle illustration pour vous accompagner en beauté tout au long de l'année 2024.

Merci à Ludovic Flamant qui nous propose son œuvre Les Amants en ce mois de mai. Un collage illustrant la saison des amours où ce couple qui n'était pas destiné à se rencontrer semble s'effleurer délicatement le visage et le bout des doigts.

Trois questions à Ludovic Flamant

Que représente votre illustration ? 

J'ai toujours beaucoup aimé le collage : les compositions de Max Ernst en particulier, mais aussi celles de Tomi Ungerer, John Stezaker ou celles plus simples en apparence mais si efficaces de Katrien De Blauwer. Ce que j'aime avec le collage, c'est le côté hasardeux de la chose. Vu qu'on ne dessine rien, il faut bien faire avec ce qu'on a, tenter des associations et voir ce qui fonctionne. J'ai la plupart du temps une idée de départ mais très vite les formes et les dimensions de ce que je découpe (à l'ancienne, avec juste mes ciseaux et un bâton de colle) m'obligent à m'en écarter et à accepter de me laisser porter ailleurs. Je vois des parallèles avec mon écriture (je m'estime plus écrivain que faiseur d'images), lorsque j'accepte que mes personnages mènent l'histoire vers d'autres voies que celle ce que j'avais prévu pour eux. Les images assemblées ici proviennent de volumes de l'encyclopédie Tout l'Univers trouvés dans une poubelle. Cela aussi est un aspect du collage qui me plaît : le côté récup et détournement. Cette composition fait partie d'une série de six que j'aurais initialement voulu exposer mais... Six c'est un peu peu pour monter une expo ! Je suis donc heureux qu'elle se retrouve dans un calendrier plutôt que de continuer à dormir dans un tiroir.

Pourquoi avoir choisi d’illustrer le mois de mai ?

J'associe le mois de mai à la saison des amours et j'ai donné pour titre à ce collage Les Amants. J'aime la façon délicate qu'ils ont l'air d'avoir de s'effleurer le visage et le bout des doigts. Dire que ces deux-là auraient pû ne jamais se rencontrer, chacun sur sa page séparée de l'encyclopédie... Comme quoi, restons confiants en le fait que tout peut arriver !

Que peut-on vous souhaiter de mieux pour cette année 2024 ?

Que mes projets en cours voient le jour. J'ai un album jeunesse avec Sara Gréselle, Ismolène et Chipolata, la folle virée, qui sortira aux éditions Versant-Sud fin 2024 mais, en dehors de cela, comme toujours en nos domaines créatifs, le reste demeure incertain : le projet d'un second court métrage adulte avec Sarah Gouret, une bande dessinée d'horreur avec Emilie Seron et l'envie de retravailler avec un artiste du Creahm, comme je viens de le faire avec Hideki Oki pour Le sourire du singe sorti fin 2023 chez Esperluète.

L’auteur

Ludovic Flamant se fait d’abord connaître par le Prix International Jeunes Auteurs qu’il remporte en 1995 et 1996, d’abord pour la poésie puis pour la nouvelle. Cela l’encourage à poursuivre et à entamer l’écriture d’un premier roman à l’aspect de long monologue : Etre Vera.

Plutôt que de chercher un éditeur, il s’adresse à son ami Cédric Eeckhout, comédien, en lui demandant s’il ne voudrait pas l’adapter à la scène. Cédric Eeckhout lui propose d’écrire autre chose et c’est ainsi que naît Peep Show au théâtre Jardin Passion à Namur, en novembre 2002, interprété par la compagnie des Passeurs. Le roman sortira finalement en 2003 aux éditions de l’Hèbe (Suisse) tandis que la pièce est reprise au théâtre Marni à Bruxelles, en juin 2003 et juin 2004.

L’écriture théâtrale n’a pas cessé depuis, même si Ludovic Flamant consacre désormais la majeure partie de son temps à la littérature jeunesse, principalement aux éditions Pastel / L’école des loisirs mais aussi chez Thierry Magnier, Pépin ou Fleurus. Certains de ses livres sont traduits ou sélectionnés, notamment pour la Petite Fureur ou le Prix Chronos. Ils lui ont permis de recevoir une bourse de la Communauté française.

Il a également remporté le prix Geneviève Grand’Ry pour son recueil inédit Premiers soins à un homme mort (2006) et a écrit une seconde pièce : Il ne viendra plus personne, jouée dans le cadre du festival du monologue Enfin seul et mise en scène par Julie Nayer (octobre 2006, théâtre de L’L, Bruxelles).

Il écrit régulièrement pour Averbode et collabore occasionnellement à la revue Marginales.

Le calendrier 2024 des auteurs et des autrices

Auteurs et autrices membres de la Scam, vous avez dû recevoir une version papier de ce calendrier, si ce n'est pas le cas, écrivez-nous à l'adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. et nous vous en enverrons un exemplaire avec plaisir !